dimanche 6 mai 2012

Projet Signature : résultat final

Violon électrique, Eloïse Marcastel

La partie conception de mon violon électrique est terminée. Mes dossiers seront rendus pour jeudi. Après quelques recherches sur le travail de l'aluminium, ou les propriétés du bloodwood, j'en suis arrivée à un instrument qui me plait.

La table et la tranche dans le manche sont en bloodwood, le fond et les tasseaux sont en érable ondé. L'éclisse est en aluminium. Les accessoires sont en ébène.

L'illustration a quelques défauts : je n'ai pas creusé le chevillier dans la vue de 3/4 dos, et on a du mal à voir que la "volute" est concave et donc se creuse vers le bloodwood au centre.

J'en suis arrivée à ce design après plusieurs recherches de formes, d'agencement des bois, et de la volute.

Quelle volute ? E. Marcastel
Je règlerai la problématique de l'assemblage de l'aluminium dans les tasseaux en érable pendant le dessin du plan final, et de façon plus approfondie pendant la construction de cet instrument.

Quels bois ? E. Marcastel
Je construirai ce violon au cours Instrument contemporain, à partir de janvier 2013. Il devrait être vernis pour l'exposition des finissants de mai 2013.



lundi 23 avril 2012

Source d'inspiration pour mon violon électrique : le violon contemporain de Marie-Eve Bisson

Violon contemporain 1, Marie-Eve Bisson
Mon projet à commencé avec une éclisse qui fait le tour de l'instrument en fer blanc de canne de sirop d'érable. Mes premières idées consistaient à élaborer un violon sur la thématique du Québec, cela faisait aussi un lien avec mon expérience professionnelle en sertissage de conserves !

Mais j'ai découpé une boîte de conserve et force est de constater que le fer blanc n'est pas assez solide ni résistant pour cette tâche. Il aurait du être consolidé ou épaissi. C'est alors que j'ai pensé au travail d'une ancienne de l'école pour le même projet : Marie-Eve Bisson à réalisé un violon électrique contemporain en aluminium et noyer noir.

Si les formes, les couleurs et l'aspect final sont très différents de ce que je recherche, le contraste bois-métal reste saisissant. Malheureusement  je pers le côté "récupération" de ma première idée.

Je vais donc continuer à chercher des matériaux et des formes pour mon violon, tout en sachant que l'aluminium est une solution probable.


lundi 16 avril 2012

Projet Signature : l'alto Steampunk

Mon troisième projet était un alto Steampunk. Créer un instrument électro-acoustique est un projet sur lequel je travail du point de vue conceptuel depuis plusieurs mois. Mais il n'est pas encore au point. C'est pourquoi, bien qu'avancé, je préfère ne pas présenter ce projet à mon professeur de spécialité. J'estime qu'il doit encore maturer dans un tiroir avant de pouvoir être réalisé.

Croquis, alto Steampunk, E. Marcastel
Cet instrument a un pan coupé à l'épaule droite. Pour compenser cette perte de volume d'air, la caisse est élargie au bas, et elle n'a que deux coins.

La table et le fond seront sculptés, mais les motifs ne seront pas forcément ceux du violon Steam'.

Les chevilles sont plus susceptibles de ressembler à des clefs de contrebasse, mais les mécanismes vont devoir être fabriqués par un joaillier sur commande, avec des motifs mouvant être rapportés sur le cordier (et peut-être même la touche selon mon degrés de précision lors de sa réalisation). 

La volute est sculptés pour représenter un visage. Mes premières idées penchaient pour une jeune femme, mais je pense aussi à un visage androgyne d'un enfant (10-12 ans). Les lunettes d'aviateur devant les yeux sont un rappel de l'image Streampunk que véhiculent les costplayeurs.

J'ai beaucoup d'idées pour ce projet. Mais il ne sera pas présentable pour l'exposition de finissants de mai 2013. Et je ne veux pas avoir à faire de concession pour des raisons de temps ou d'argent. C'est pourquoi ce projet ne sera pas mon projet final.

Projet Signature : le violon électrique

Mon second concept pour le projet Signature est un violon électrique. Il est parti de plusieurs brainstorms à propos du Québec. Les violons électriques creux ne sont pas des instruments qui m'inspirent habituellement, j'ai voulu y réunir d'autres choses qui me hérissent le poil quotidiennement.

Croquis, violon électrique, Eloïse Marcastel
Le résultat (encore en travaux) est un instrument amplifié,  aux arrondis qui rappellent le violon classique. Le contour de l'instrument est bricolé à partir une canne de sirop, qui est doublée de bois. Cela me permet de garder la forme de la couronne d'éclisses, tout en ayant un instrument le plus creux et vide possible.

Volute pied, Eloïse Marcastel
La volute n'est pas encore définitive, mais de tous mes croquis j'ai un faible pour ma volute pied ! C'est un peu un pied-de-nez aux détournements fréquent dans le vocabulaire des québecois.

Ce projet est le plus rapide à réaliser, mais il me demande de renoncer à des projets que je muris depuis plus longtemps. Mais qui sait, il me permettra peut-être de domestiquer ce satané violon électrique !

Projet Signature : le violon de Hardinger

Croquis, violon de Hardinger, Eloïse Marcastel
Pour mon projet Signature, j'ai choisi d'élaborer trois idées. Puis de les tricoter détricoter jusqu'à ce que ces idées ressemblent à des concepts pouvant aboutir.

Le premier de mes concepts que je présente dans ce message, est mon violon de Hardinger. J'ai eu un coup de foudre sur cet instrument en première année. Je l'ai étudié dans le cadre du cours l'Objet et son Contexte 1 de Danny Quine.

Le projet Signature est un projet final. L'instrument sera fabriqué en dernière session, et il doit être prêt à vernir pour notre exposition de finissants. Il y illustre notre travail et les directions artistiques (de formes et de fonds) dans lesquelles nous allons nous diriger après notre diplôme.

C'est pourquoi j'ai choisi le violon de Hardinger. Tout en appartenant à la famille du violon, il a des caractéristiques qui rappellent les instruments baroques. Il se présente comme un violon, à part pour ses ffs et sa voute au niveau du chevalet, et a 5 cordes sympathiques.

Volutes Alice, Eloïse Marcastel
Le violon de Hardinger traditionnel est très décoré. Sa volute est soit le visage d'une jeune femme soit une tête de lion couronnée tirant la langue. Ces symboles sont signifiants en rapport aux Sagas nordiques. Comme cet instrument me représente j'ai choisi de l'illustrer à partir d'une histoire de mon enfance. J'ai commencer par chercher du côté du travail de Lewis Caroll : Alice au pays des merveilles.
Cornettes Alice, E. Marcastel

J'ai cherché un personnage pour illustrer la volute, et j'ai trouvé le Milles-pattes adapté à ce très long chevillier. J'ai cherché des motifs pour la table et le fond et j'ai trouvé les as des cartes à jouer adaptés aux cornettes. Mais je ne l'ai pas trouvé assez moi !

Volute Loup, Eloïse Marcastel
J'ai donc cherché du côté d'une autre histoire : le petit Chaperon Rouge. La volute a pris la forme du Grand Méchant Loup, et les décorations on pris la forme d'un médaillon entre la touche et le chevalet, illustrant le Chaperon et sa capuche (voir première illustration de ce message). C'est ce design que j'ai choisi pour mon instrument.

vendredi 6 avril 2012

Projet Signature : énoncé d'intention

Le projet Signature est un projet de conception d'un instrument de musique à cordes frottées, réalisable en 200 heures d'atelier et coutant jusqu'à 300 $ de matériaux. Il doit pouvoir être prêt à vernir en 15 semaines.

Appelé Signature, ce projet doit me représenter, que ce soit dans ma démarche artistique, mon esthétisme ou ma façon de travailler. Je ne cherche pas à créer un instrument pour un client, comme à la session précédente, mais à créer un objet qui m'est propre quitte à le garder en décoration de ma vitrine dans quelques années.

Je ne me suis pas fixée sur un instrument, mais en explorant les possibilités de chacune de mes idées je trouve de nouvelles possibilités pour les autres. Je souhaite ainsi arriver à un instrument qui me représentera et sera à l'image de ce que j'ai en tête. Et je garde dans un coin de mon esprit les sources d'inspiration qui sont en partie présentes sur mon blogue pour m'aider à pousser plus loin mes idées et mes croquis.

mercredi 4 avril 2012

Inspiration : vidéo clip Jul&Mat, On the Motorway

Mes sources d'inspirations sont très variées, elles correspondent surtout à ce que j'ai sous la main quand je réfléchi. Et je réfléchi beaucoup. Donc j'ai beaucoup de sources d'inspirations !

J'ai grandi entourée d'ordinateurs et pour la façon la plus simple pour trouver des informations c'est de me promener sur le web.

Un site très agréable à consulter est slate.fr, il s'agit d'un web-journal, qui parle autant de science, de politique que de culture, un bonheur à lire. J'y ai trouvé au détour d'un article sur les clips non-officiels d'Eric Vernay, cette vidéo de JUL & MAT sur la musique de On the Motorway de Metronomy.


J'aime beaucoup le dynamisme qui se dégage des couleurs vives et du traitement du rythme et des formes. Il y a une certaine candeur derrière ce travail, comme un retour à l'enfance. Et j'y vois aussi une touche d'humour dans le détournement de l'idée peinture -> kaléidoscope -> mouvement -> images -> vidéo. J'aime cette idée de ne pas s'arrêter à l'idée de la chose elle-même mais de retravailler l'idée pour en faire un objet nouveau.

C'est une façon de travailler que je recherche quand je pars mes travaux de conception. De même que cette simplicité, cette lucidité que j'ai du mal à trouver tellement mes idées se veulent graphiques et toutes TOUTES là en même temps...

vendredi 30 mars 2012

Le fond de bois à l'orcanette (4) : résultats

Tests sur l'érable, Eloïse Marcastel


Mes tests de fonds de bois sont secs, prêts à être vernis. Chaque échantillon vient d'une même pièce de bois (épinette ou érable), et a reçu un même traitement de surface.

Pour voir la réaction de la teinture d'orcanette avec l'apprêt au silicate de sodium, j'ai fait une série "témoin" avec une couche de gomme arabique.


Le test à la gomme arabique est composé de :
- une couche de gomme arabique
- une couche de teinture d'orcanette
- une couche d'huile de lin doublement bouillie (sauf dans le cas des teintures à l'huile et huile et térébenthine).

Le test au silicate de sodium est composé de :
- une couche de teinture d'orcanette
- une couche de silicate de sodium
- une couche d'huile de lin doublement bouillie.


Ces échantillons sont des tests préalables pour les échantillons de vernissages de mon cours Finition I.

Tests sur l'épinette, Eloïse Marcastel
Je vais choisir une teinture et un apprêt pour mes échantillons de vernis. Ces échantillons seront tous travaillés de façons différentes :
- 1 : bouche pore, fond de bois, apprêt, scellant.
- 2 : fond de bois, apprêt, scellant.
- 3 : fond de bois, scellant.
- 4 : fond de bois, apprêt.
- 5 : fond de bois.
Ils nous aideront à comprendre l'utilité de chaque couche préalable au vernis. Et ils seront vernis au vernis à l'alcool et au vernis à l'huile.


Mes tests d'orcanette seront aussi vernis. Mais je ne sais pas encore quel verni je vais utiliser. Je vais commencer par me familiariser avec les deux sortes de vernis en cours et choisir celui avec lequel je préfère travailler.

lundi 26 mars 2012

Conception de mon projet final (1) : grandes lignes et premières idées

Dans le cadre du cours Projet et signature, nous sommes amenés à concevoir un blogue, un logo, une carte de visite ainsi que le travail final que nous réaliserons en sixième session (à l'hiver 2013), et présenterons à nos professeurs à l’Épreuve Synthèse de Programme.

En tant que luthière en option violon, je dois me contraindre à un cahier des charges assez souple. Les seules vraies limites que j'ai étant le poids (550g max pour un violon), et les frais de matériaux (300$CAN max). Et les 200 heures de temps de fabrication.

Pour nous aider dans notre démarche, nous sommes encouragés à concevoir 3 projets assez différents que nous allons ensuite présenter au professeur qui nous encadrera lors de la réalisation du projet, en l'occurrence Xavier Bouchard. Il pourra alors commenter les points forts et les points faible de chaque projet pour nous guider à finalement en choisir un seul que nous allons perfectionner. Et cet entretient ayant lieu en groupe, nous pourrons discuter avec nos camarades de nos projets et les comparer.

Pour l'instant mes trois idées ressemblent à ça :

Première idée : un alto, à cut-away, (cf : mon violon Stream') électro-acoustique. Les éléments de décorations du violon Stream' sont pour l'instant optionnels, quoique les bas reliefs sur la couronne d'éclisse sont les plus réalisables. 

Deuxième idée : un Hardingfele, renégocié à la sauce Eloïse : une volute qui se réfère à une légende de mon enfance, on oublie les motifs à l'encre sur les voûtes. Et pas forcément d'incrustations de nacre sur le filet pour un premier...

Troisième idée : un violon électrique, avec des éléments figurants ma vision du Québec. Peut-être même un cinq cordes, tant qu'à y être !





mercredi 14 mars 2012

Déclinaisons de mon image promotionelle

Logo, Eloïse Marcastel
Mon image promotionnelle est mon logo, mon nom, et la qualité de mon travail. Pour la décliner, le plus simple est d'étendre les supports et formes d'impression de mon logo aux espaces où sera déjà inscrit mon nom.

Soit :
- les entêtes de lettres, devis, factures, contrats, enveloppes, et tous autres feuillets imprimés en mon nom.
- les étiquettes de mes instruments.
- la devanture et l'affichette des horaires de mon atelier.
- l'emballage des accessoires mis en vente dans ma boutique.
- les boites des instruments en location par mon atelier.
- etc...

Cependant, dans le cadre de mon activité professionnelle, je serai amenée à travailler avec des fournisseurs d’accessoires connus et reconnus par les musiciens. Je ne pourrais donc pas m'amuser à m'approprier leurs produits, pour que mes clients puissent retrouver facilement l'accessoire qu'il leur faut chez un confrère.

De plus, en tant que professionnelle, je souhaite être reconnue par la qualité de mon travail plus que par mon logo. C'est pourquoi mon petit violon ne sera probablement visible que sur ma carte d'affaire et mes courriers.


Le fond de bois à l'orcanette (3) : tests

Après avoir rassemblé mes informations, j'ai choisi quatre solvants :

- l'alcool modifié, 
- l'essence d'aspic, 
- l'huile de lin bouillie,
- le mélange d'huile de lin et de térébenthine de baume de sapin.

Je sais aussi que le colorant présent dans l'orcanette réagit aux alcalins, et que l'un de mes apprêts est le silicate de sodium (le sodium est un alcalin). Pour savoir quel solvant donne le meilleur résultat, j'ai donc fait huit échantillons.

Chaque solvant a deux échantillons. Le premier a un apprêt à la gomme arabique placée juste après la finition, et donc avant la teinture. Le second a un apprêt au silicate de sodium ou verre liquide, qui est placé au dessus de la teinture (ou mélangé avec dans la teinture à l'alcool). 

J'ai ensuite appliqué une couche de scellant, de l'huile siccative de lin. Qui est une couche supplémentaire pour les teintures à l'alcool et à l'essence, mais est comprise dans la teinture pour les deux autres.

Chaque échantillon est réalisé sur l'érable et sur l'épinette. J'ai donc une palette de seize échantillons. Je vais ensuite pouvoir choisir quel teinture utiliser dans quelle combinaison, pour réaliser l’échantillonnage réellement demandé en cours.


mardi 13 mars 2012

Mon premier violon

Mon premier violon est assemblé ! En tout cas, le manche est enclavé, la poignet est sculptée. Je suis en train de travailler le chevillier.

#1, Eloïse Marcastel
Moi et #1


Mon bébé s'appelle #1. Les autres élèves ont "baptisé" leurs instruments. Je n'avais pas d'idée pour lui.



C'est un bébé anorexique. Il est trop fin à la taille, aux épaules, pas assez long, et la volute est toute menue menue ! Mais pour l'instant, le fond et la table sont accordés (au mode 2 de Chadni). Le renversement est correct.  Et les ouïes sont correctement placées.



Je suis fière, il est tout beau !

vendredi 9 mars 2012

Mes premiers violons : les morceaux

Mes deux couronnes d'éclisses.
Vue du dessus des éclisses de n°1

Mes deux premiers bébés ont été fabriqués à partir de plans du Viotti de Stradivarius (1709). Ces deux premières photos datent de l'année dernière (avril 2011).



Ou pourquoi coller ses filets à la maison c'est calvaire !
Cet automne j'ai fabriqué les tables, fonds et manches de mes violons. Et j'ai collé une partie des filets du fond de n°2 chez moi... Je ne veux pas répéter l'expérience. Il y a toujours quelque chose sur le chemin. Les plaques de cuisson ne sont pas aussi sensibles que le réchaud de l'école, etc... J'ai bien cru bruler puis noyer ma colle plus d'une fois. Mais le résultat est quand même très beau !

Les filets en place avant de coller
Vue rapprochée, les pièces servent à remplir les mortaises.
Depuis les pièces ont été finies. Et j'ai fini d'assembler mon premier violon mercredi (6 mars 2012). Il ne me reste qu'à ajuster les chevilles, poser le sillet du manche, celui de la caisse, l'âme et enfin les cordes pour son premier essai en blanc !

Ma carte d'affaire

Ma carte d'affaire est désormais finie. Elle est prête à être distribuée.

Cartes d'affaires, Eloïse Marcastel

Je l'ai choisie rectangulaire, pour rester classique, et être facilement reconnue comme une carte d'affaire. Cela pouvait en effet poser problème avec ma carte ronde recto-verso.

Je l'ai choisi compacte, pour mettre en avant mon logo.

J'ai choisi  de l’imprimer sur du papier de Scrapbooking, avec une face unie et une face à motifs. Je voulais rompre avec la carte en  noir et blanc, sans ajouter de couleurs. Je voulais quelques chose de variable, de facilement interchangeable. J'ai 16 feuilles différentes, mais je n'ai imprimé mes cartes que sur 7 d'entre elles.
Les faces unies sur lesquelles sont imprimées les informations sont des tons neutres. Certains clairs, d'autres plus sombres.
C'est aussi une façon de jouer avec le récepteur de la carte. Je capte son attention avec une carte inattendue. Certaines personnes vont choisir leur carte dans la série disponible, et donc ajouter une fonction affective à la fonction informative déjà présente.

Carte d'affaire, Eloïse Marcastel
J'ai concis les informations pour ne garder que mon nom, mon adresse courriel  et mon blogue. Mon adresse postale a tendance à changer tous les ans, et j'aimerai continuer à voyager encore un peu. Et mon numéro de téléphone dépend du pays où je suis... Je n'ai gardé que les informations intemporelles. Ainsi mon petit tas de cartes d'affaires va pouvoir me durer quelques temps.

Le fond de bois à l'orcanette (2) : recherches et références

Avant de me lancer dans les décoctions, j'ai du faire (un peu plus) de recherches. Je voulais déterminer quelles essences et quelles huiles étaient susceptibles de donner un meilleur résultat.

J'ai donc utilisé Google Book, pour trouver des références assez anciennes et exostives  pour de donner une bonne base de départ. J'ai donc pu consulter plusieurs manuels anciens faisant référence à l'Orcanette. Cependant ces références appartiennent plus aux domaines de la teinture des tissus et de la pharmacie, un peu de cosmétique, mais pas du tout de la lutherie.


Leçons élémentaires de chimie partie 2,  

 Faustino Giovita Mariano Malaguti

 Le premier extrait que j'ai trouvé est trop abstrait pour être utilisé. Il est cohérents avec le reste de ma documentation. Les ingrédients présentés sont
- l'éther, 
- les sels de fer, pour du violet
- l'huile. pour du bleu

Nouveau manuel complet du fabricant de 

produits chimiques, G. Eugène Lormé






Cet extrait est très précis. Il donne des indications sur ce que je ne dois pas utiliser. Et surtout il donne beaucoup de nouveaux ingrédients :
- l'alcool
- l'éther
- la soude ou la potasse pour du bleu
- l'étain pour du cramoisi
- les sels de fer, pour un gris-violet
- les sels d'alumine pour un violet.






Manuel du fabricant d'indiennes, L.J.S. Thillaye

Le manuel de teinture dont est extrait cette recette, est consacré aux teintures de laines. Cette recette était glissée entre deux techniques possibles pour obtenir un gris ou un lilas. Elle ressemble (avec des quantités) à ce que j'avais trouvé dans le Violins Varnishes, mais lui concernait des essences.

Traité de chimie organique, Justus von Liebig

Cet extrait est tiré d'un traité scientifique. Le jargon est un peu compliqué pour une "simple" expérimentation d'apprentie-luthière. La recette est la suivante :
1) extraire le colorant avec de l'éther
2) dissoudre le colorant avec de l'alcool, l'éther, l'huile, ou l'essence.
3) - étain pour un cramoisi
    - plomb pour un bleu
    - fer pour un violet


Encyclopédie méthodique Volume 5



Ce dernier extrait est cité comme référence dans beaucoup de textes que j'ai consultés. Il donne des indices sur la qualité de l'orcanette (et déjà celle de l'école qui vieillit dans le placard depuis au moins 15 ans part avec mauvaise mine).  Les ingrédients qu'il cite sont :
- l'alcool
- l'huile de noix
- l'essence de térébenthine.



Maintenant que j'ai plusieurs pistes et directions pour mes expériences, je vais pouvoir décider quoi utiliser, comment et avec qui !


Je suis comme un alchimiste médiéval, mais je n'essaie pas de faire changer le plomb en or, juste l'orcanette en pourpre.

jeudi 8 mars 2012

Le fond de bois à l'orcanette (1) : problèmatique

Racine d'Orcanette, Mon-droguiste
Parce que les professeurs de l'école ont fini par avoir une belle collection d'ingrédients de vernis oubliés. Oubliés dans les recettes autant que dans les placards de l'école...
Et parce que le but de notre cours de vernis est d'expérimenter (oui, rien que ça), j'ai décidé d'utiliser l'orcanette comme fond de bois !

Colorant naturel oublié, il donne une coloration rouge-pourpre qui peut tourner au rouge. Quand je dis oublié, c'est que Pérégot dans son ouvrage de référence sur les ingrédients de peinture à l'huile (et de vernis de lutherie) le décrit comme "désuet".

Ce qui est drôle avec l'orcanette c'est que plus personne ne sait quoi en faire... Et étrangement j'ai une semaine de relâche devant moi. D'où je vais expérimenter !

La recette que j'ai trouvé dans le Violin Varnishes, consiste à le mélanger à de l'essence, ou à de l'huile siccative, ou aux deux. J'ai accès à de l'huile essentielle de lavande, d'aspic, de l'essence de térébenthine, de l'huile de lin, de l'huile d'abrasin. Je vais jouer à l'apprenti-sorcier !

Aventure à suivre...


lundi 5 mars 2012

La forme de la contrebasse : les instruments de Mario Lamarre

Lamario ou Mario Lamarre est un luthier spécialisé dans les contrebasses. Il travaille à Montréal. Ses instruments sont particuliers en plusieurs points.

Il a conçu un manche démontable pour la contrebasse, la rendant plus facile à déplacer et à transporter en particulier par avion.

Ses contrebasses sont uniques. Leurs volutes et le dos de leurs chevilliers sont sculptés et parfois même creusés.

Les voutes de ses instruments ont des facettes, qui correspondent au mode de vibration 2 du modèle de Chadni. Ces facettes sont au nombre de 8 (4 en haut et 4 en bas) et forment un motif ressemblant aux nervures d'une feuille.

Je n'ai pas pu ajouter de photos pour illustrer mon propos, mais les photos présentes sur son site internet parlent d'elles-même.


dimanche 4 mars 2012

Les dimensions de l'alto (5) : un idéal par René Morel

René Morel
Le maitre luthier René Morel a restauré plusieurs anciens altos. Ce travail a été fait pour des musiciens, ce qui lui a permis d'établir avec eux les dimensions nécessaires à ce qui serait un alto exemplaire. Ses réflexions et ses résultats sont réunies dans l'article "The secret of viola sound" de la revue The Strad publiée en février 1994.

Les dimensions qu'il y propose sont les suivantes :
 - longueur de caisse = 16-17 1/2 pouces ou 408-445 mm
 - diapason = 8 3/4 pouces ou 223 mm
 - longueur du manche = 5 7/8 pouces ou 150 mm
 - longueur de corde vibrante = 14 3/4 pouces ou 375 mm (+/- 2 mm en fonction de la hauteur de voute).

Il conseille aussi de fabriquer le fond à partir d'une seule pièce d'érable coupée sur dosse.


Les origines et le devenir de l'alto : réflexion par John Dilworth

Violon, Andrea Amati
Dans son article "Unfinished journey" parue dans la publication de mai 1996 de la revue The Strad, John Dilworth met en perspective l'évolution de l'alto et celle du violon.

Le violon a d'abord été un instrument populaire. Il est devenu l'instrument soliste sous la main experte d'Andrea Amati au milieu du 16e siècle. Celui-ci et plusieurs autres luthiers réunis à Crémone, en Italie, ont permis au violon de se rependre en Europe. En effet leurs instruments sous le mécénat de la couronne d'Espagne, ont été offerts aux ensembles et orchestres des Cours d'Europe.

L'alto, qu'en à lui, est peut-être un descendant de la lyra da braccia. Ils ont tous deux une tessiture proche de la voix humaine. On retrouve de très nombreux altos fabriqués à Brescia, au nord de l'Italie, au milieu du 16e siècle. Brescia appartenant alors à la province de Venise, les luthiers fabriquaient des instruments en fonctions des besoins de leurs clients. Ces derniers sont des musiciens. Leurs besoins sont donc différents des commendataires royaux de Crémone. Ils ne sont pas très beaux, ni parfaitement finis, mais ils ont un son très riche et très ronds, ce qui manque à leurs cousins de Crémone.

Alto, Gasparo Da Salo
Les instruments les plus représentatifs de cette période sont ceux de Gasparo Da Salo. On retrouve leurs caractéristiques dans les instruments de ses élèves, Maggini et Zanetti. Ce sont de grands altos (jusqu'à 48cm) qui se jouent parfois da spalla. Leur corde vibrante est variable, ce qui ne les rends pas très aisés à jouer. Mais leurs formes, longs, très larges, avec très peu de taille, leur confère un son très "alto" (comme dirait mon professeur de Dessin de Lutherie). Un son chaud, rond, vibrant.

L'alto n'est devenu plus petit qu'au milieu du 18e siècle. La longueur de la caisse s'est alors standardisée aux alentours de 410 mm. A la même époque, les luthiers parisiens ont introduit le retournement du manche, et l’allongement de la touche. Et la longueur de corde vibrante des altos a été standardisée aux alentours de 220 mm.

Depuis de nombreuses formes ont été proposées pour l'alto, et de nombreuses possibilités peuvent encore voir le jour. Contrairement au violon, son évolution n'est pas retenue par les réalisations de nos illustres prédécesseurs.

lundi 27 février 2012

Créer une carte de visite

Comme l'article créer un logo le suggérait, j'ai choisi le logo qui défini mon image promotionnelle. L'étape suivante consiste à créer ma carte de visite.

Mon logo s'inscrit dans un rectangle vertical. Il serait donc logique de l'inclure dans une carte rectangulaire, soit en motif principale sur une carte format portrait, soit en décoration sur le côté d'une carte format paysage. Mais pourquoi pas l'inclure dans un cercle ou un ovale ?

Voici trois designs que j'ai bidouillés avec l'aide du logiciel Photoshop en cours. Le lettrage était à l'origine écrit avec une police gratuite, mais partagée à des fins non commerciales. J'ai essayer de la modifiée pour me l'approprier. Mais j'ai finalement choisi de retranscrire moi même le lettrage. Les caractères sont de mon écriture. Je les ai vectorisés à l'aide de Photoshop.

Le modèle carré est imprimé des deux côtés, de telle façon que les informations pour me contacter sont à l'arrière de la carte.

Les informations contenues pas mes cartes de visite sont les suivante :
- mon nom
- la mention "Luthière" ou "Étudiante en lutherie"
- les informations nécessaires pour me contacter (adresse, # de téléphone, e-mail, blogue)


La forme de l'alto : l'alto à cut-away de Otto Erdesz

Otto Erdesz jouant de l'alto
Otto Erdesz était un luthier hongrois, qui a longtemps travaillé en Israël avant de venir au Canada. Il est décédé en 2000. Il est aujourd'hui connu pour ses altos à "cut-away". Il a fabriqué 35 de ces instruments depuis les années 1970.

Alto de dos, Otto Erdesz
La forme de ces instruments permet au musicien de jouer de plus grand instrument avec une plus grande facilité. Ils sont dit avoir une très forte projection et un son équilibré. La nouvelle forme est réputée pour atténuer les sons stridents des aigües qui occurrent généralement avec les altos.

Alto de face, Otto Erdesz
Malgré tous ces bienfaits sur le son de l'instrument, cette nouvelle forme a été mal acceptée par les musiciens. Et le luthier aurait ainsi dit à son élève, Joseph Curtin :
"Il serait tout aussi aisé de leur vendre des altos avec une excroissance aux épaules."
Pourtant tous les instruments qu'il a fabriqués sont encore aujourd'hui joués de par le monde. Et de nombreux luthiers fabriquent des altos à cut-away.





Pour en savoir plus, lisez l'article écrit par son élève et ami Joseph Curtin, "Otto Erdesz Remembered" dans la revue The Strad de novembre 2000.

dimanche 26 février 2012

La forme de l'alto : l'alto à cut-away de Gerald Stanick

Gerald Stanick est un altiste. Il a joué dans plusieurs orchestres et dirigé plusieurs écoles de musique en 76 ans. Il dirige depuis 1980 le Vancouver Violin Shop, où il vend les instruments de plusieurs luthiers canadiens et nord-américain, et emploie plusieurs luthiers dans leurs ateliers. C'est avec les luthiers Alan Balmforth et John Newton qu'il a cherché une nouvelle forme pour l'alto.

Lorsque son alto a été brisé en 1978, le luthier Carl Becker a réalisé des plans de l'instrument. C'est à partir de ces plans que les nouveaux altos ont été dessinés.  De ce qui était un alto Maggini des alentours de 1600, est devenu un instrument moderne.

Daniel Scholtz et son alto
La plupart des copies ont un cut-away à l'épaule droite. Les cornettes sont plus ou moins marquées. Et certains instruments ont, comme l'alto de Daniel Scholtz, un cut-away de part et d'autre de l'instrument. Certains instruments ont les éclisses incurvées vers l’intérieur de l'instrument au niveau du bouton.

Tous les instruments réalisés mesurent entre 400 et 430mm de longueur de caisse. Leurs cordes vibrantes oscillent entre 350 et370 mm.

Pour plus de renseignements sur Gerald Stanick, consultez l'article "Prairie-grown Talent", de E.M. Allen, publié dans le magasine Strad de juin 1994.

Créer un logo (4) : choix

J'ai travaillé pour l'instant sur six différents logos. J'ai mené chacun d'entre eux à un design que j’apprécie. Mais mon logo ne peut pas avoir six designs différents. C'est pourquoi j'en arrive à l'étape la plus difficile : le choix !

De six, j'ai commencé par limiter mon choix à trois logos.

Puis j'ai fait un sondage : 3 votes -      1 vote -             7 votes

J'ai pesé le pour et le contre de chaque argument en faveur et en défaveur de chaque logo. Et j'ai décidé, qu'en effet le troisième représente mon approche de la lutherie, et de la musique, et de la vie en générale. Il est très dynamique, il n'est pas limité par une approche rigide de l'instrument, et démontre une largue pointe d'humour. Il a été le logo que mes interlocuteurs ont le plus retenu. Et l'argument du plus mémorable est un bon argument pour le choix d'un logo.

Le client ne choisi pas son luthier en fonction de son image promotionnelle mais bien de son travail. C'est pourquoi mon logo doit aider à me démarquer des autres. A faire en sorte que le client se souvienne de moi. Même s'il regardera en priorité la qualité de mon travail, et le rapport qualité-prix de mes prestations.


vendredi 24 février 2012

Créer un logo (3) : développement

Après avoir réalisé plusieurs logos, je les ai retravaillés. Je les ai vectorisés avec Photoshop. Et j'ai réalisé des grilles de logos. 

Chaque grille contient le croquis original ainsi que ses déclinaisons.

Grille Logo A, Eloïse Marcastel
Le logo A représente une volute et des chevilles. Il est très stylisé, et ressemble à un a commercial @. Il est possible d'y intégrer du texte autour comme en dedans.

Grille logo B, Eloïse Marcastel

Le logo B représente un archet qui passe sur une corde. Il est aussi très stylisé, mais c'est aussi mon design le plus simple.

Grille Logo C, Eloïse Marcastel

Le logo C est un violon (violoncelle ?) qui se joue lui même. Il est à la fois simple et compliqué. Il comporte beaucoup de détails, ce qui le rend peut-être peu lisible.

Grille logo D, Eloïse Marcastel

Le logo D est une cheville dans laquelle s'inscrit mon nom. Il est simple. Et le texte peut être modifié facilement.

Grille Logo E, Eloïse Marcastel

Le logo E est un demi-violon sur lequel est inscrit mon nom. Il est stylisé, et difforme. J'aime beaucoup la forme des ffs, et la volute qui s'éloigne de l'axe central. L'aspect visuel est très souple, presque élastique. Et ce malgré le sujet qui est très rigide.

Grille logo F, Eloïse Marcastel

Le logo F est un filet de dos, qui prend la forme de ma signature d'artiste en deux Ls enlacés. Je l'ai par la suite modifié, pour que le second L devienne un E. Le logo est alors plus lisible.

Créer un logo (2) : signature

Un logo est une signature. C'est une marque qui reconnait l'objet sur lequel elle est apposée comme de ma conception, de ma fabrication. C'est pourquoi dans l'exercice de création de mon logo, j'ai travaillé sur ma signature.

Logo F, Eloïse Marcastel
Logo B, Eloïse Marcastel
J'ai déjà une signature d'artiste, qui consiste en deux L entrelacés (à gauche). Sur chacun de mes croquis, elle est associée avec un symbole représentant un archet sur un corde vibrante (à droite). Ces signatures sont pour moi fortement associées au dessin, au croquis ou à l'aquarelle. Pas à la lutherie.

J'ai voulu un logo qui me représente en tant que luthière. J'ai donc cherché de l'inspiration. J'ai trouvé plusieurs logo de luthiers. Leur principal point commun est d’intégrer un élément de lutherie dans leur logo. Que ce soit un outil (souvent une noisette) ou une partie de l'instrument.

J'ai donc fait une série de croquis qui se basent sur part ou tout d'un instrument. J'ai tout de suite mis de coté les logos plus traditionnels. Je ne me reconnais pas dans des tracés réguliers, géométriques. J'avais besoin de lignes courbes, fluides, souples et interrompues. J'avais besoin de formes stylisées.

Au final j'ai retenu six croquis, que je vais retravailler.

mardi 21 février 2012

Les dimensions de l'alto (4) : mon futur alto

Alto, Gasparo da Salo
Dans le cadre du cours Dessin de Lutherie II, nous allons dessiner les plans d'un instrument de facture classique. Nous avons déjà travaillé avec la copie de plan à la main, dans le cours Dessin de Lutherie I. L'instrument que nous allons dessiner sera original, car si nous partons d'instruments existants nous les modifions pour correspondre à nos goûts et à des mesures de lutherie contemporaine.

Après plusieurs semaines de recherches et d'accumulations de données, nous sommes arrivés à la phase de dessin. Je me suis basée sur un alto de 1570 de Gasparo da Salo. A l'aide de Photoshop, nous partons d'une image de l'instrument original à taille réelle, puis nous modifions ce que nous souhaitons.

Mon alto, Eloïse Marcastel
Mon alto a gardé la longueur et la largeur du bas de l'instrument original (soit 410 et 250mm). J'ai resserré les Cs, et les épaules. J'ai descendue les cornettes et le diapason (maintenant à 223 mm au lieu de 197mm). J'ai changé les cornettes du bas, et les ffs.

Ce qui n'est maintenant qu'un montage photo, sera bientôt retravaillé avec AutoCad, pour créer un plan précis et détaillé de mon futur alto.