dimanche 7 avril 2013

Nicolas : mon second violon

Parfois être perfectionniste a du bon. Parfois moins... Voici l'histoire de Nicolas, le violon toujours pas fini !
Le Petit Nicolas, Sempé et Goscinny

Mon second violon a été fabriqué en tant que second instrument pendant mes cours de fabrication en première et deuxième année à l’École. 

Les soucis ont commencé dès la couronne d'éclisses : mon premier moule n'avait pas tout à fait les mesures du Viotti de Stradivarius modifié par Serge Hébert. Il a fallu refaire un second moule (ce qui est d'ailleurs la norme pour le cours Couronne d’Éclisses depuis) au lieu de démouler la première couronne et lui fabriquer un faux-moule.

La table m'avait réservé une autre surprise : plusieurs poches de résines se sont caché dans le bois. Il a fallut les assécher à l'alcool, puis les boucher. Cela a été facile pour la poche qui se trouvait en demie épaisseur de la table, mais une autre située très proche du futur f traversait la table. Après plusieurs tentative de la reboucher correctement, j'ai choisi de modifier les fs de ce violon, ils sont devenus plus long et l'olive du bas est un peu basse.

Le fond a été dur à travailler physiquement pour mon coude et mon poignet.

J'ai collé une partie de mes filets chez moi, en devant gérer la température et la texture de la colle avec une plaque électrique que je ne connaissais pas autant que celle de l'école, et marteler des filets sur un plan de travail de cuisine ne donne vraiment pas le même résultat qu'un établi !

Pendant l'enclavement, un geste malheureux a brisé la table. Il a fallut détabler pour réparer et faire mes premiers taquets... 

Harvey Double-Face, Batman
Sur nos premiers instruments nous perçons le chevillier "en restauration", le violon tenu en l'air perpendiculairement à une perceuse électrique placée dans un étau. Les premiers trous étaient correct. Travailler à l'alésoir dans le trou de La (sous la volute) a brisé la paroi du chevillier. Il a fallut faire une joue, à l'extérieur du chevillier "pour plus de facilité", joue a finalement recouvert les 4 trous. Il a donc fallut tout bouchonner... Avec toute cette colle et ces bois différent mon manche avait plus une allure Harvey-double-face que Petit-Nicolas...


Pour les essais je l'ai monté tel quel, et je l'ai présenté aux étudiants en violon du Cégep Sainte Foy de Québec. 

Arrivé l'automne j'ai commandé un nouveau manche chez Heinl à Toronto. La volute était sculptée pour Noël, le nouveau manche enclavé pour février. Il reste à finir de sculpter le manche et le vernir, et mon violon sera enfin fini !

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